1967, Decca Music
Le succès phénoménal de cet album reste un mystère. Nul ne peut nier son audace de mélanger pour la première fois des chansons pop-rock et une orchestration classique, mais très franchement, il est des moments où l'on se demande « mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? » (l'ouverture et le final tout particulièrement). Ce qui allait bientôt émerger sous le nom de rock progressif devait néanmoins bien tâtonner un peu avant, et en voici donc les prémices. Cela dit, des cascades de harpe et des flots de violons surgissent de temps à autre le son rock typique de ces années-là (l'excellent Lunch Break et la 2e partie Twilight Time d'Evening). Me reviennent aussitôt en mémoire les accoutrements qui vont avec : chemises satinées, cols pelle à tarte, jabots de dentelle, vestes longues de velours brillant... Et puis, il y a bien sûr la mélodie intemporelle de Nights In White Satin, l'un des plus grands tubes de tous les temps.
12 mars 2016
Enregistrement live pour la télévision française au Kremlin-Bicêtre (France), le 27 juin 1969.
Vidéo éditée par Ina chansons.
1967, Decca Music.