2006, Kwoon
Dans le temps, je m'étais intéressé à un jeu de rôle dont l'idée fondatrice était magnifique : et si le monde n'était qu'un rêve de dragon ? Dans le même ordre d'idées, le premier album de Kwoon est la transcription musicale de l'univers onirique du dénommé Sandy, leader du groupe qu'il a formé pour donner corps aux couleurs sonores de son rêve solitaire. Dans son imaginaire fertile, Kwoon est une planète où les méduses ont la particularité de voler. Dominé par les guitares, le post-rock « atmosphérique » qui accompagne ce ballet est agréable, reposant, délassant. Sans verser dans le grand bleu un peu trop démonstratif d'Éric Serra ni dans un new age de pacotille baigné du chant des baleines, la musique de Kwoon ondule lentement, calmement, à l'image des méduses translucides et des mantes majestueuses. L'ambiance est planante et belle. Pourtant, une sorte d'impatience gagne alors que les titres se succèdent. Peut-être la deuxième moitié de l'album est-elle plus relâchée ? Toujours est-il que la dernière note disparue, j'observe qu'il en va de cette musique comme des rêves : j'ai du mal à m'en souvenir au réveil.
18 décembre 2008
Athènes (Grèce), 21 janvier 2012.
2006, Kwoon.