2012, Relapse
Au moins la découverte de l'oeuvre de Jenks Miller, qui prend ici le nom de Horseback, ne laisse-t-elle pas indifférent. Le morceau d'ouverture, Mithras, balance un rock métal mélodique, pesant et répétitif à souhait, lardé d'un chant surgi des mondes infernaux. Les mots « chant » et « voix » sont du reste très loin de définir les espèces de borborygmes démoniaques vomis par-dessus la musique, comme si Belzébuth lui-même poussait la chansonnette en prenant une bonne douche de lave. Cela dit, quand il choisit d'économiser ses échardes vocales, Jenks Miller s'en prend aussi à la musique : finis les riffs diaboliques de Mithras, Ahriman ou Arjuna, place aux interminables plages de « musique psychédélique extrême et sans limites », selon la définition qu'il en donne. La maison de disques (si, si, il en a trouvé une !) explique que la principale inspiration du moment du sieur Miller est l'apocalypse. Je la crois volontiers sur parole. Mais que ceux qui ont survécu aux 20 minutes de chevauchée sur l'unique accord de la trilogie Hallucigenia me fassent signe, qu'on monte une cellule de soutien psychologique ou un club de parole.
14 octobre 2012
Version originale.
2012, Relapse.