2008, Columbia / Sony
Le premier album des Écossais de Glasvegas livre une musique assez déroutante au premier abord. Les mélodies et le chant souvent plaintif sortent tout droit du rock 'n' roll des années soixante, où l'on pouvait entendre de la variété si l'on dépouillait certaines chansons de leur rythmique binaire. Les arrangements, par contre, sont plus modernes, avec une prédilection marquée pour une guitare à tendance bruitiste et une batterie sourde – il faut dire que la batteuse, Caroline McKay, a un jeu très particulier puisqu'elle joue debout : pas de grosse caisse, donc, mais un martèlement énergique du tom basse pour compenser. Le résultat se laisse volontiers écouter, même s'il n'a rien de follement original dans le paysage du rock d'aujourd'hui. Il finit même, à mon avis, par tourner un peu en rond faute de suffisamment se renouveler au fil des morceaux, en dépit d'une tentative étrange de recycler la sonate au clair de lune de Beethoven. Il faut attendre le dernier morceau, Ice Cream Van, pour goûter enfin à quelque chose de différent, une tristesse à fleur de peau caressée par un orgue nostalgique. Le deuxième album – espérons qu'il y en ait un – en dira certainement plus sur les intentions musicales du groupe.
14 juillet 2009
Later with Jools Holland.
2008, Columbia / Sony.