1990, Slash Records
Non contents de venir défier les Britanniques au rugby, les lointains sujets néo-zélandais de sa majesté la reine se sont aussi permis de donner, depuis le bourg de Dunedin, des leçons de britpop à la grande Madchester. La découverte fortuite de cet album, il y a maintenant bien longtemps, fait partie de mes heureuses rencontres musicales. Tout n'y est pas excellentissime, mais le sieur Martin Phillipps offre trois joyaux dont l'éclat n'a rien à envier à ceux de la couronne d'Angleterre. Mon premier, Heavenly Pop Hit, est une magistrale leçon d'orgue tourbillonnant pour les couplets et d'harmonies subtilement audacieuses pour le refrain. Mon second, Familiarity Breeds Contempt, est une mitraille étonnamment décontractée de riffs à fragmentation doublée d'un implacable tir de barrage vocal. Mon troisième, enfin, est le câlin protecteur des Submarine Bells, version aquatique du bon gros nounours souhaitant de beaux rêves à Nicolas et Pimprenelle. Cette idée d'un au revoir apaisé, ici porté par l'onde marine, sera reprise par d'autres, par exemple Jonathan Donahue de Mercury Rev, avec l'averse céleste de bonheur clôturant The Secret Migration.
16 novembre 2016
Auckland (Nouvelle-Zélande), le 10 septembre 2008.
Vidéo éditée par andyellis09.
1990, Slash Records.