2013, ISO / Columbia
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas écouté David Bowie. En vérité, j'avais décroché lors du passage à vide de Tin Machine. Et en prévision de la découverte suspicieuse de ce 24e album, après tout de même dix ans de silence, je m'étais replongé dans Diamond Dogs, qui va déjà sur ses quarante ans, histoire d'avoir quelque chose d'autre à chroniquer au cas où... The Next Day n'a évidemment plus rien à voir avec les justaucorps pailletés, les tignasses rousses et les maquillages outranciers de l'ère du glam-rock. Mais la voix du monsieur n'a pas pris une ride. La divine surprise est qu'à 66 ans, David Bowie couche une page de plus au grand livre du rock, quand la plupart de ses contemporains, rockers purs et durs dans leur jeunesse, prennent une retraite pépère en machouillant la guimauve lucrative de la variété – « À ç't'âge-ci, qu'est-ce que vous voulez, on se r'pose », confiait Émile Jacotey, au soir de ses 85 printemps, aux jeunots d'Ange. The Next Day, The Stars (Are Out Tonight), Valentine's Day, (You Will) Set The World On Fire sont de très bons morceaux, ma préférence allant tout de même à la tension de Love Is Lost, avec son orgue, sa guitare sale, ses choeurs et sa frappe vicieuse.
11 mai 2013
Version originale.
2013, ISO / Columbia.