1999, Trauma
Drôle de nom en vérité, qui évoque plus spontanément une dynastie de présidents américains que le quartier londonien de Shepherd's Bush où créchaient les membres de ce groupe britannique, fondé en 1992 et séparé dix ans plus tard (1). Encore que leur rock hargneux, porté par des guitares bruyantes, de la grosse batterie et un chant scandé sur des mélodies réglées au minimum syndical, a globalement la même délicatesse que celle dont fait preuve le junior des susdits présidents pour établir la pax americana dans le monde. Le riff de guitare prometteur du premier morceau, Warm Machine, tout comme le couplet de Prizefighter, ne restent que des incongruités au milieu du boucan pur et dur. Il paraît aussi que les fans s'étaient inquiétés en découvrant The Chemicals Between Us sur un single paru avant l'album. C'est pourtant ce vilain petit canard que je préfère encore, avec ses envies d'électro et son refrain presque chouette.
14 janvier 2007
(1) Il s'est reformé en 2010.
Woodstock (New York, États-Unis), 23 juillet 1999.
1999, Trauma.