Starless

Musicabrac / Ebony and Ivory

Un sauf-conduit évite aux instruments anciens d'avoir à prouver qu'ils n'ont rien contre la biodiversité.

Piano keys.

Piano keys.
Photo : Mararie / Creative Commons.

Les 178 pays participant à la seizième conférence des parties de la Cites (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), du 3 au 14 mars 2013 à Bangkok (Thaïlande), n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la protection des éléphants, dont l'ivoire est toujours très prisé en Asie. En revanche, les instruments de musique anciens, qui comportent couramment des matériaux issus d'essences ou d'animaux protégés (ivoire, écailles de tortue, bois rares...), pourront désormais voyager plus aisément. La conférence a en effet adopté l'idée de la délégation américaine consistant à doter ces instruments d'un passeport valable trois ans, leur évitant ainsi d'avoir à requérir l'autorisation de Cites à chaque fois qu'ils ont une frontière à traverser – ce qui est tout de même fréquent, entre concerts et expositions. « Personne ne veut faire de mal aux éléphants, mais cela semble un peu ridicule d'avoir à demander un permis Cites pour un piano de 120 ans », illustre ainsi le responsable d'une entreprises spécialisée dans le transport des pianos anciens.

17 mars 2013

Sources : Un « passeport » pour instruments de musique comportant des matières protégées, Sciences et Avenir, 14 mars 2013. Projet de résolution et décision de la Conference des Parties sur le passage transfrontalier d'instruments de musique, Cites, CoP16 Com II 25, 3-14 mars 2013. Cites.

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© René-Luc Bénichou / 2005-2024. Page éditée le 28 janvier 2024.