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Musicabrac / Les scoristes

Les compositeurs de musiques de films aspirent à un peu plus de considération.

<i>Casablanca</i>, film américain de Michael Curtiz, 1942. Musique de Max Steiner. La chanson <i>As Time Goes By</i> est de Herman Hupfeld (1931).

Casablanca, film américain de Michael Curtiz, 1942. Musique de Max Steiner. La chanson As Time Goes By est de Herman Hupfeld (1931).
Photo : Warner Bros.

Les compositeurs de musiques de films ont le vague à l'âme. D'abord, leurs budgets sont ridicules : 16 millions d'euros sont allés à la musique sur le milliard d'euros investi dans la réalisation de films en France, en 2010. Aux États-Unis, les droits musicaux représentent à eux seuls 5 % du budget total d'un film. Puis les compositeurs se plaignent de la tentation grandissante, disent-ils, qu'ont les réalisateurs et les producteurs de reprendre des musiques ou des chansons existantes. Last but not least, ils ne disposent à quelques exceptions près que de très peu de temps pour travailler, car sollicités au moment du montage, alors qu'ils aimeraient bien l'être dès le tournage. Aussi le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) a-t-il confié au compositeur Marc-Olivier Dupin une mission pour améliorer la place de la musique dans les films de cinéma, les oeuvres audiovisuelles et les jeux vidéo. Son rapport est attendu pour décembre 2011.

26 juin 2011

Sources : communiqué de presse du CNC, 18 mai 2011 ; dossier « Musique de films, une nouvelle peau de chagrin ? », magazine de la Sacem n° 81, mai-août 2011 ; UCMF (Union des compositeurs de musiques de films).

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© René-Luc Bénichou / 2005-2024. Page éditée le 28 janvier 2024.