2008, TAO Records
Quatre grandes caractéristiques sautent aux oreilles à l'écoute du premier album des Sudistes de Dead Confederate : la voix puissante et triste de Hardy Morris, les guitares envahissantes qui montent au ciel comme des éclairs inversés, la frappe furieuse et démultipliée du batteur et une atmosphère générale largement pesante, voire franchement sombre. Est-ce le chagrin ou la colère qui fournit le carburant à ce rock très sonore en dépit de son tempo relativement lent ? Probablement un peu des deux. Il est un cinquième trait distinctif, et non des moindres : l'entente particulièrement harmonieuse du chant et de la guitare, parfaitement complémentaires tant dans les couplets que les refrains. Retrouve-t-on des traces de Nirvana dans cet album comme le lui a reproché une partie de la critique à sa sortie ? À moins que ce ne soit plutôt une influence de Pink Floyd, comme l'ont soutenu d'autres experts ? Entre ces grands écarts déboussolés des professionnels de la profession face à un album n'entrant pas si aisément dans une case toute faite, oserais-je y mettre mon grain de sel en suggérant qu'il peut aussi s'entendre un peu de Radiohead dans l'atmosphère de Yer' Circus ? Ce qui est certain en tout cas, c'est que la disparition de ce groupe a laissé un grand vide tant ils donnaient un rock expressif et sensible, tel l'inoubliable The Rat.
4 mars 2025
Denver (Colorado, États-Unis), 23 février 2008.
Vidéo éditée par MoBoogie.
2008, TAO Records.